mardi 15 mars 2011

Rwanda among top countries to be born a girl

Kigali: Rwanda has been ranked 10th among 54 Commonwealth countries as the best place to be born a girl in a new report published by the Royal Commonwealth Society and the children’s charity group Plan UK.

Rwanda comes as the second best country on the continent following Seychelles which was ranked fourth whilst Sierra Leone and Nigeria are among the worst. New Zealand tops the chart as the best place to be born a girl, closely followed by Barbados and Trinidad and Tobago as the third.The new study titled, Because You’re a Girl: Growing Up in the Commonwealth was published this Monday to mark the Commonwealth’s 2011 theme, ‘Women as Agents of Change’.The report compares how well girls/women are doing relative to boys/men in their country across eight indicators and the data on indicators reflect on various aspects of a girl’s life cycle ranging from survival to achievement.Country scores are graded on 'A' if they score above average, 'B' for average; and 'C' for below average.Rwanda scored highest in the female political participation which it tops globally, got ‘A’s for fertility rate of girls aged 15-19 years and the gender pay gap. As the Commonwealth’s newest member, Rwanda never participated in Commonwealth scholarships or fellowships and scored below average in sports.According to the report, Rwanda’s women are expected to live to an average age of 59, three years longer than men. The report also states that the number of underweight girls is slightly below that of the boys.In terms of education, the report says girls are staying longer than 10 years in school which does not guarantee an adequate education and that it has produced disappointing literacy rates. The report suggested that it was the political will – and not economic wealth – which is most important in advancing gender equality highlighting poor countries that did relatively well than some rich countries.“Our research shows that in those Commonwealth countries that have shown bold political will, there has been great progress towards realising girls’ rights, lifting them out of poverty. Said the Chief Executive of Plan UK, Marie Staunton.


RNA/ARI

Rwanda : très peu de femmes dans les affaires

Manque de connaissances, de confiance en elles, de soutien familial, les femmes rwandaises restent cantonnées au petit commerce informel. Très peu d'entre elles se lancent dans les affaires.

Les femmes rwandaises sont rares dans les affaires et presque invisibles dans le commerce formel alors que, selon les statistiques du ministère du Commerce et de l’Industrie, elles occupent à 58% les affaires informelles comme le petit commerce, l’artisanat… Une étude menée en 2009 par Nil Bassin Initiative, un projet visant la valorisation du bassin du Nil dans 6 pays de la région - Kenya, Ouganda, RD Congo, Rwanda, Soudan et Tanzanie et - a montré que les femmes sont peu nombreuses dans le commerce transfrontalier des vivres tels que le haricot et le maïs alors que ce sont surtout elles qui les cultivent. Selon la même étude, les tâches ménagères, le manque de connaissances et d’expérience, le manque de capital pour obtenir des prêts ainsi que les réticences de leurs conjoints sont les principales raisons qui les empêchent de s'y lancer. C’est aussi le constat de l’ONU qui a recommandé au gouvernement rwandais, lors de la présentation de son rapport sur les droits humains en janvier 2011 à Genève, d’encourager les femmes à s’investir dans le secteur privé. Manque d'information Pour Janet Gahaya, une des seules Rwandaises exportatrices, les femmes ne sont pas suffisamment informées sur les marchés potentiels dans le pays et à l’étranger, ce qui les écarte du commerce formel. D'autant que, pendant longtemps, le commerce transfrontalier était exclusivement une affaire d'hommes. Cependant Rose Nyamuhungu, chef d'entreprise depuis 5 ans, qui gère une petite usine de production de jus de maracuja à Kigali, estime que les femmes éprouvent aussi des difficultés liées à la culture : "Elles n’aiment pas le travail qui les sépare de leurs enfants pendant longtemps. Elles préfèrent faire le petit commerce à côté de chez elles pour s’occuper de leur famille’’. Les formalités administratives exigées pour s'établir officiellement constituent aussi un blocage, estime-t-elle. Pour les remplir, elle-même s’est fait aider par une amie qui s'était lancée avant elle dans les affaires. "Certaines femmes ne connaissent pas la procédure à suivre pour enregistrer leur affaire", constate de fait Annoncée Kuradusenge, coordinatrice du secrétariat chargé de l’artisanat au ministère du Commerce et de l’Industrie.Difficultés d’accès au créditElles ont aussi du mal à obtenir des crédits. Selon Rose, commerçante, les banques n’ont pas confiance dans les projets des femmes : "Nous éprouvons des difficultés à convaincre les banques qui croient que les hommes sont plus expérimentés que nous dans les affaires." En outre, manquant de titres de propriété, elles n'ont pas de caution à présenter. C’est l’avis du Pasteur Mudagiri Joseph, directeur de l'Association pour le développement et la promotion en milieu rural (ADPR) : "Certains hommes refusent d’hypothéquer leurs maisons pour permettre à leur femme d’avoir un crédit". De plus, selon Janet, les femmes ne savent pas bien rédiger des projets et des demandes de crédit. Delphin Ngamije, directeur de Duterimbere ("Avançons"), une institution de micro finance initiée par les femmes, constate pourtant que les femmes sont plus intègres que les hommes et remboursent mieux. Le ministère du Commerce estime que la formation des femmes en gestion et en entreprenariat les aidera à se lancer. Dans ce cadre, une enquête est actuellement menée afin de mieux connaitre les femmes commerçantes et leurs besoins. Rose estime aussi qu’il faut renforcer la chambre des femmes au sein de la fédération du secteur privé, afin de pouvoir les orienter dans les affaires. Pour elle, l’appui de l’homme est indispensable : "Il faut qu’ils acceptent que leurs femmes peuvent réussir les affaires. Leur manque de soutien les bloque énormément." Aloys K., importateur de matériel électronique, reconnait d'ailleurs que les femmes qui ont des compétences font le commerce aussi bien que les hommes : "J’ai des collègues qui sont importateurs comme moi, mais elles font un travail remarquable et leurs affaires marchent."


(Syfia Grands Lacs/Rwanda)

Nord-Kivu : la circulation est libre mais toujours risquée

Il y a deux ans, jour pour jour, l’armée rwandaise quittait la RD Congo après l'action commune menée avec les troupes congolaises pour traquer les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Aujourd'hui, sur les routes du Nord Kivu, transporteurs et passagers ne payent plus de taxes aux rebelles mais l'insécurité est toujours présente.

Depuis six mois, les habitants de Goma peuvent à nouveau apprécier les fromages et yaourts de Lushebere. Une région verdoyante et vallonnée du territoire de Masisi avec de superbes et luxueuses fermes entourées de pâturages à perte de vue. Cette contrée, à 80 km à l’ouest de Goma au Nord-Kivu, est connue pour ses produits laitiers. Des denrées qui étaient rares pendant la guerre qui a opposé les Forces armées de la RD Congo (FARDC) aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de 2004 à 2009. L'action commune des armées congolaise et rwandaise pour traquer les rebelles des FDLR, qui s'est arrêtée le 25 février 2009, a mis fin à la guerre, avec la transformation du CNDP en parti politique. La paix retrouvée a progressivement permis la suppression des taxes parallèles sur les routes du Nord-Kivu. Depuis lors, la capitale provinciale de la province est approvisionnée en légumes, produits laitiers et matériaux de construction en provenance de Masisi. Les transporteurs sont les premiers bénéficiaires de cette libre circulation des personnes et des biens depuis la levée des barrières de Mushaki, à mi-chemin. Pendant la guerre, ce tronçon a été saucissonné entre les différentes forces en présence. C’est à Mushaki, l’ancienne position avancée du CNDP, que les rebelles prélevaient une taxe de 400 $ sur tout véhicule de commerçant alors que chaque passager s’acquittait d’une taxe de 10 à 15 $, par exemple, pour un sac de haricots. Selon un agent de l’Agence nationale de renseignements, ces taxes n’avaient que deux raisons d’être : "Alimenter la guerre et repérer les passagers espions".L’axe de la mortCependant, les FDLR n'ont pas disparu, ils n'ont fait que se disperser. À Kisuma (l’ancienne ligne de front entre le CNDP et la coalition Pareco-FDLR sur l’axe Goma-Masisi), la peur et une lassitude sans nom se lisent sur les visages des passagers à cause des attaques fréquentes des FDLR pour les dévaliser. Mais, malgré cette situation sécuritaire encore incertaine, la circulation sur l’axe Goma-Masisi est très dense. Des passagers avec leurs bagages montent, chaque matin, sur le toit des camions bariolés, bourrés de marchandises pour se rendre à Masisi, "le grenier du Nord-Kivu". Au-delà de la cité de Masisi en allant vers le territoire de Walikale, les civils sont encore victimes des représailles des FDLR pour "avoir collaboré avec les troupes rwandaises", déclare Juvénal Munubo, point focal au Nord-Kivu du Réseau de la société civile pour la réforme du secteur de la sécurité. C'est pourquoi, chaque vendredi à 14 heures, pour rejoindre le marché de Kibua, des centaines de paysans de plusieurs villages de Masisi, de Walikale et des commerçants venus de Goma et de sa région marchent à pied, entre Ouest-Masisi et Est-Walikale, encadrés par les jeeps des casques bleus de la mission de l’Onu. Le lendemain, à la même heure, ployant sous leurs biens, ils retournent à leur point de départ sous escorte onusienne. C'est la seule façon de se protéger des attaques des FDLR, car tout déplacement sans l'escorte des casques bleus fait courir un risque…


(Syfia Grands Lacs/RD Congo)

Nord-Kivu : la circulation est libre mais toujours risquée

Il y a deux ans, jour pour jour, l’armée rwandaise quittait la RD Congo après l'action commune menée avec les troupes congolaises pour traquer les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Aujourd'hui, sur les routes du Nord Kivu, transporteurs et passagers ne payent plus de taxes aux rebelles mais l'insécurité est toujours présente.

Depuis six mois, les habitants de Goma peuvent à nouveau apprécier les fromages et yaourts de Lushebere. Une région verdoyante et vallonnée du territoire de Masisi avec de superbes et luxueuses fermes entourées de pâturages à perte de vue. Cette contrée, à 80 km à l’ouest de Goma au Nord-Kivu, est connue pour ses produits laitiers. Des denrées qui étaient rares pendant la guerre qui a opposé les Forces armées de la RD Congo (FARDC) aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de 2004 à 2009. L'action commune des armées congolaise et rwandaise pour traquer les rebelles des FDLR, qui s'est arrêtée le 25 février 2009, a mis fin à la guerre, avec la transformation du CNDP en parti politique. La paix retrouvée a progressivement permis la suppression des taxes parallèles sur les routes du Nord-Kivu. Depuis lors, la capitale provinciale de la province est approvisionnée en légumes, produits laitiers et matériaux de construction en provenance de Masisi. Les transporteurs sont les premiers bénéficiaires de cette libre circulation des personnes et des biens depuis la levée des barrières de Mushaki, à mi-chemin. Pendant la guerre, ce tronçon a été saucissonné entre les différentes forces en présence. C’est à Mushaki, l’ancienne position avancée du CNDP, que les rebelles prélevaient une taxe de 400 $ sur tout véhicule de commerçant alors que chaque passager s’acquittait d’une taxe de 10 à 15 $, par exemple, pour un sac de haricots. Selon un agent de l’Agence nationale de renseignements, ces taxes n’avaient que deux raisons d’être : "Alimenter la guerre et repérer les passagers espions".L’axe de la mortCependant, les FDLR n'ont pas disparu, ils n'ont fait que se disperser. À Kisuma (l’ancienne ligne de front entre le CNDP et la coalition Pareco-FDLR sur l’axe Goma-Masisi), la peur et une lassitude sans nom se lisent sur les visages des passagers à cause des attaques fréquentes des FDLR pour les dévaliser. Mais, malgré cette situation sécuritaire encore incertaine, la circulation sur l’axe Goma-Masisi est très dense. Des passagers avec leurs bagages montent, chaque matin, sur le toit des camions bariolés, bourrés de marchandises pour se rendre à Masisi, "le grenier du Nord-Kivu". Au-delà de la cité de Masisi en allant vers le territoire de Walikale, les civils sont encore victimes des représailles des FDLR pour "avoir collaboré avec les troupes rwandaises", déclare Juvénal Munubo, point focal au Nord-Kivu du Réseau de la société civile pour la réforme du secteur de la sécurité. C'est pourquoi, chaque vendredi à 14 heures, pour rejoindre le marché de Kibua, des centaines de paysans de plusieurs villages de Masisi, de Walikale et des commerçants venus de Goma et de sa région marchent à pied, entre Ouest-Masisi et Est-Walikale, encadrés par les jeeps des casques bleus de la mission de l’Onu. Le lendemain, à la même heure, ployant sous leurs biens, ils retournent à leur point de départ sous escorte onusienne. C'est la seule façon de se protéger des attaques des FDLR, car tout déplacement sans l'escorte des casques bleus fait courir un risque…


(Syfia Grands Lacs/RD Congo)